Des ressources proposées par le RISET (Réseau interfacultaire de soutien «enseignement et technologies») pour vous aider à intégrer les technologies dans votre enseignement
Souvent, les étudiants débutant des études en sciences sociales ne se sentent pas très à l’aise, à tort ou à raison, avec les mathématiques. Or celles-ci interviennent dans divers enseignements méthodologiques, la statistique en particulier. Les raisons à ces lacunes mathématiques sont multiples, mais il faut notamment citer des études antérieures plus axées vers les branches littéraires que scientifiques et, pour un certain nombre d’étudiants, un délai de plusieurs années s’étant écoulé entre la fin des études secondaires et l’entrée à l’université. Afin d’éviter que ces étudiants ne se sentent paniqués par le cours de statistique et ne perdent leur motivation, il est essentiel de leur apporter un soutien mathématique. Le manque d’encadrement fait qu’il n’est pas possible d’offrir à l’heure actuelle un soutien efficace et les enseignants sont souvent réduits à rediriger les étudiants soit vers des livres, soit vers des répétiteurs externes. L’objectif de ce projet est d’offrir un soutien beaucoup plus individualisé aux étudiants qui le souhaitent, tout en leur permettant dans le même temps de travailler indépendamment et à leur rythme. En effet, AMI est avant tout une plateforme d’aide et d’autoformation facultative pour les étudiants ressentant des lacunes.
Afin de répondre au besoin des étudiants en sciences sociales de combler leurs lacunes en mathématiques, le projet met à disposition un site web regroupant une base de cours et d’exercices mathématiques permettant d’évaluer sous forme de notes sur 10 leur niveau mathématique. L’approche pédagogique est la suivante : Au début de l’année académique, tous les étudiants du cours de statistique sont incités à visiter le site web et à passer en ligne un test d’aptitude mathématique traitant des principaux domaines utiles pour la bonne compréhension des statistiques (algèbre linéaire, calcul, logarithmes et exponentielles, intégration, etc.). Ce test est composé d’un ensemble d’exercices sélectionnés au hasard dans la base de données. Ainsi, chaque étudiant peut passer un test différent de celui des autres étudiants.
A la fin du test, l’étudiant reçoit une correction de chaque exercice et une évaluation globale de son niveau mathématique. Par la suite, en fonction des résultats obtenus, une remise à niveau peut se faire par le biais de cours sur le site ou de livres indiqués en bibliographie. La remise à niveau passe également par des exercices ciblés dans les différents domaines susmentionnés. Chaque fois qu’il le désire durant l’année, l’étudiant peut se rendre à nouveau sur le site web et repasser un test qui lui permet de vérifier s’il a réussi ou non à combler ses lacunes. Ce test est à nouveau constitué d’exercices choisis au hasard dans la base.
Ce projet permet d’offrir à tous les étudiants concernés un soutien d’égale valeur. Ce soutien n’est pas ponctuel, mais peut être soutenu durant toute l’année de par la possibilité d’utiliser aussi souvent que nécessaire le site web. Les étudiants ont également la possibilité d’organiser à leur guise, en fonction de leurs disponibilités et de leurs besoins, leur travail tout au long de l’année. Finalement, ils peuvent juger en tout temps des progrès accomplis.
Le projet prévoyait initialement d’intégrer un système expert qui aurait offert des conseils personnalisés aux étudiants leur permettant s’améliorer et de combler leurs lacunes dans les domaines identifiés. Ces conseils auraient compris notamment des liens vers des sites web externes dédiés à des sujets mathématiques particuliers, des références bibliographiques présentes sur le site, des listes de cours offerts par l’UNIL et des exercices supplémentaires issus de la base d’exercices. Etant donné le faible temps de développement financé par le FIP, le site n’a pu être réalisé que dans une version préliminaire ne comprenant pas le système expert. Une mise à jour est prévue pour l’année académique 2013. Dans sa version complète, le projet AMI pourrait être transféré à d’autres branches que les mathématiques.