Atelier de terrain en sociologie des religions – Récits de vie transnationaux

29 juin 2015

Catégorie(s): Projets réalisés , Transfert des compétences

REFERENCES DU PROJET

Faculté: FTSR
Année: 2013
Personne(s) de contact: Christine Rodier (Cheffe de projet)Socio-anthropologue, Maître-Assistante, Chaire Religions, migration et diasporas, ISSRC.
Répondant: Jean-Francois Van de Poël (Coordination RISET pour FTSR), +41 21 692 38 02

PRESENTATION DU PROJET

Conduit dans le cadre de l’enseignement Atelier de terrain en sociologie des religions: théories, stratégies et méthodes, ce projet comporte trois dimensions :

Reconstituer des trajectoires biographiques de migrants de nationalité marocaine résidant en Suisse et se rendre au Maroc dans leurs familles afin de saisir l’histoire familiale de ces migrants. Le terrain se déroule en deux temps : des récits de vies menés en Suisse et dans un second temps, avec la même méthodologie, des récits de vie effectués au Maroc.
Saisir, par l’analyse des données récoltées, la pertinence et les limites des outils méthodologiques utilisés dans une situation d’immersion, à savoir les techniques d’investigation propres à l’anthropologie : observation participante, carnet de bord, entretiens.
Au retour du terrain, exploiter les résultats et expériences de terrain à travers la réalisation, par les étudiant-e-s, de posters abordant chacun des thématiques liées à la migration, vues préalablement en cours (ces posters ont été affichés dans les couloirs de la Faculté à la rentrée universitaire 2013/2014).

FICHE PEDAGOGIQUE

POINT DE DEPART

Une difficulté fréquente pour les étudiant-e-s et de faire le lien entre théorie et pratique, de passer des théories et méthodologies apprises à l’application de ces dernières. Ceci est le cas pour les enquêtes ethnographiques: choisir un terrain, le délimiter, y reconnaître un intérêt s’avèrent être des tâches complexes pour les étudiant-e-s. Il leur est de plus souvent difficile de saisir le bien-fondé d’un terrain et son utilité dans leur parcours professionnel. Mené dans le cadre d’un enseignement en sociologie des religions, ce projet vise à donner une occasion aux étudiant-e-s d’appliquer les méthodologies apprises au fait religieux. Cette expérience a également pour objectif de former les étudiant-e-s à la valorisation de leur travail en leur demandant de créer des posters sur les thématiques liées à la migration.

SOLUTION ET CONCEPTION DE LA SEQUENCE
Ce projet se déroule en trois étapes:
1. Reconstitution de trajectoires biographiques de migrants de nationalité marocaine en Suisse.
  Dans le cadre du cours Atelier de terrain en sociologie des religions, les étudiant-e-s voient les outils théoriques et empiriques sur la sociologie des religions et des migrations ainsi que les techniques d’entretien dont ils auront besoin pour le terrain.
  Par groupe de 3 ou 4, ils entament ensuite leur recherche d’une ou deux familles originaires du Maroc et réalisent des récits de vie et des focus groupes.
2. Réalisation du terrain au Maroc
  Les étudiant-e-s commencent par faire le bilan des récits de vie réalisés en Suisse et des contacts réalisés avec les membres des familles résidant au Maroc. S’ensuit la préparation du voyage et du terrain: répartition des tâches, construction de la grille d’entretien et des focus groupes. Les étudiant-e-s réalisent ensuite une semaine de terrain au Maroc où ils effectuent les récits de vie et focus groupes avec les familles marocaines. Durant cette semaine des compte-rendus quotidiens sont organisés afin de faire le bilan de la journée et d’apporter les ajustements nécessaires. Après le retour à Lausanne, les données recueillies sont analysées lors de séances communes.
3. Exploitation et valorisation des résultats
  Afin d’augmenter la visibilité du travail accompli, les étudiant-e-s réalisent des posters abordant chacune des thématiques liées à la migration vues préalablement en cours. Ces posters ont été affichés dans les couloirs de la Faculté à la rentrée universitaire 2013/2014.

APPORT PEDAGOGIQUE

La plus-value pédagogique de ce projet réside dans la mise en application concrète d’une recherche de terrain à travers la réalisation de récits de vie transnationaux. Dans un second temps, les étudiant-e-s sont amenés à utiliser concrètement leurs résultats dans la réalisation de posters portant sur des thématiques vues en cours. L’enseignant-e devient davantage un médiateur qu’un évaluateur en modulant son aide en fonction de l’élève. Les étudiant-e-s deviennent les instigateurs d’un projet et les maîtres d’œuvre. Par conséquent, le terrain n’est pas simplement un décor, mais sert d’appui pour la réalisation des posters.